Le "No Bra", effet de mode ou prise de conscience?
La révélation
Je n’ai jamais été adepte des soutiens gorges pour le quotidien. D’abord parce que j’ai plutôt une petite poitrine et aussi parce que je recherche avant tout le confort. Très vite, je me suis rendue compte que le port de soutien-gorge provoquait chez moi des douleurs gastriques qui m’obligeaient à le détacher discrètement, même en pleine journée, pour être soulagée. Et puis finalement à 15 ans je me suis dit : à quoi bon ? Et j’ai tout arrêté. Je n’ai pas spécialement été confrontée à des remarques de mon entourage ou d’inconnus depuis toutes ces années. J’exerce un poste à responsabilité mais même au travail je m’affranchis du port du soutien-gorge et ça ne m’a jamais porté préjudice jusqu’ici. Le téton apparent en été sous les petits hauts : je l’assume. Bref, je ne me posais pas spécialement de questions et je n’avais pas conscience d’avoir été « précurseur » par rapport au phénomène du « no-bra »…
Et puis j’ai vu fleurir sur la toile les articles à ce sujet ces dernières années. Récemment, ma belle-sœur m’a confié avoir profité du confinement pour se lancer dans l’expérience. Même si elle dit avoir encore du mal à se projeter cet été lorsqu’elle n’aura plus ses gros pulls, elle admet se sentir beaucoup mieux sans cet objet de torture. J’ai même des amies plutôt avantagées par dame nature qui s’y sont mises. En revanche, pour certaines femmes avec une forte poitrine, un bon maintien semble au contraire salutaire.
Je pense que chaque femme devrait pouvoir choisir de porter ou non un soutien-gorge (ou une brassière pour plus de confort), non pas par rapport à la crainte du jugement sociétal mais bien par rapport à son ressenti et aux besoins de son corps. Le port du soutien-gorge ne devrait pas être la norme mais un choix conscient et réfléchi qui répondrait à un réel besoin et non au besoin de se conformer…
3 bonnes raisons d’arrêter le port de soutien-gorge inconfortables
- Adieu l’inconfort et la gêne fonctionnelle
Le soutien-gorge peut aussi causer ou favoriser des douleurs musculaires dorsales (ma belle-sœur pourrait témoigner). Lorsqu’il est trop serré (ce qui est souvent le cas car la plupart des femmes ne savent pas choisir la bonne taille de soutien-gorge), il compresse la poitrine, ce qui altère le drainage lymphatique et bloque la respiration. Par ailleurs, il peut aussi altérer la digestion en appuyant sur l’estomac. Enfin il peut laisser des marques disgracieuses sur les peaux les plus sensibles.
La première chose que je fais le soir en rentrant chez moi ? Retirer mon soutien-gorge, une délivrance !
- Raffermir ses tissus
« Si tu ne portes pas de soutien-gorge, ta poitrine va tomber ». Quelle femme n’a jamais entendu cette idée reçue ? Eh bien c’est faux ! Au contraire, le maintien de la poitrine dépend de la qualité de la peau et des tissus de soutien de celle-ci. Et figurez-vous que le soutien-gorge peut la rendre paresseuse ! En laissant les seins libres, la pesanteur joue son rôle et les tissus cutanés se renforcent et améliorent l’élasticité des tissus, agissant ainsi sur le maintien naturel de la poitrine.
Selon une étude, les femmes ne portant plus de soutien-gorge gagneraient en moyenne une remontée des mamelons de 7mm par an.
- Eviter l’apparition de kystes, favoriser un bon drainage lymphatique
La compression de votre soutien-gorge bloque le bon drainage lymphatique. Les toxines sont mal éliminées et s’accumulent au niveau des tissus mammaires. De plus, au cours de la vie et sous l’effet des variations hormonales, le volume des seins varie naturellement. C’est le cas lors du cycle menstruel. Or la taille de votre soutien-gorge reste la même. S’il était un peu trop ajusté, un phénomène de compression lors de leur augmentation de volume peut engendrer une dérégulation de la température des tissus et du drainage et ainsi favoriser l’apparition de kystes mammaires.
Libérer les toxines de sa poitrine via un massage régulier (sauf si vous avez un cancer du sein) et via le non port de soutien-gorge peut aider à prévenir l’apparition de pathologies sur cette zone (kystes, fibromes, tumeurs…).
Et le plaisir dans tout ça ?
J’ai fait il y a longtemps le choix de ne pas porter de soutien-gorge au quotidien. Néanmoins, je suis coquette et j’aime séduire et le soutien-gorge reste pour moi, lorsque je le choisis, un accessoire érotique qui peut sublimer mon corps dans l’intimité. En ce sens, la lingerie érotique m'offre davantage de possibilités, dans la mesure où je peux choisir des modèles très esthétiques et peu contraignantes pour mon corps. En ce qui me concerne, j'évite les articles avec armatures. En clair, le plus important est d'écouter son corps, d'effectuer ses choix, non pas pour coller systématiquement à une "norme sociale", mais pour se faire plaisir et combler ses propres besoins.
Il existe aujourd’hui des modèles plutôt « décoratifs » qui mettrons en valeur vos formes de manière sensuelle voir érotique et rendront fous vos hommes. Alors, lors des moments coquins, pourquoi s’en priver ! En effet, loin de l’objet contraignant du quotidien, le soutien-gorge peut aussi être un accessoire érotique que l’on choisira plus ou moins osé selon sa personnalité. Il existe même des modèles « ouverts » destinés non pas à maintenir mais à mettre en valeur une belle poitrine….
"J'ai 35 ans et suis mariée à une ravissante jeune femme depuis cinq ans. Elle est très coquette et aime suivre la mode. Personnellement, ce que je préfère dans ses vêtements, ce sont ses sous-vêtements sexy. Je pense que des dessous sexy mettent le corps d'une femme en valeur et que la lingerie sexy doit être portée par toutes les femmes."
Privilégier le confort, faire ses choix, non pas par contrainte, mais envie. Se faire plaisir pour pouvoir faire plaisir, et non sacrifier son plaisir en voulant faire plaisir. N'est-ce pas là la constante prise de conscience des femmes des temps modernes? Nous sommes résolument tournés vers le girl power et vous encourageons à travers nos articles à exprimer VOTRE désir à travers VOS choix!